la courbe de la beauté

 

L'infinie courbure de tes rondeurs me tue

Et transforme mes yeux en épées édentées.

Pourquoi y a-t-il trent' six mille et une beautés

Alors que mon cœur chavire à ta simple vue ?

 

Ton doux regard a planté un grain de rougeur

Jusque dans ma dignité de fier séducteur.

Et maintenant, je porte ENFIN la solitude

Des âmes perdues ! Je  suis une pauvre horloge

Sans éclat, sans sonorité et sans pendule.

Je rêve à cette beauté dont on fait l’éloge...

 

Est-elle plutôt inhumaine ou surhumaine ?

Je ne sais ! Par contre je la vis en moi-même

Comme un clair calvaire que seuls les vrais fous promènent

Devant les yeux noirs de tous "la fleur au je t'aime".

 

Si, pour dévaler la folle chute de rein

De cett' princesse d'un jour ; je dois me damner

Et redevenir cueilleur ou chasseur de rien

Dans le pays des mortes eaux des trépanés,

 

Je dirais trente six mille et une fois oui !

 

Uppercut